LIBER AL vel LEGIS sub Figurâ CCXX
as delivered by XCIII = 418 to DCLXVI
Aleister Crowley
(A.A. Publication en Classe A.)

Traduction OTO, Oasis sous les Etoiles, 1997, copyright Équinoxe Vol. I No. 3, mars 1997.




Paraphrase du verso de la Stèle de la Révélation

Là-haut, l'azur gemmé est
La splendeur nue de Nuit ;
Elle ploie dans l'extase pour embrasser
Les ardeurs secrètes d'Hadit.
Le globe ailé, le bleu étoilé
Sont miens, Ankh-af-na-khonsu.

Je suis le Seigneur de Thèbes, et moi
Le porte-parole inspiré de Mentu;
Pour moi dévoile le ciel voilé,
Ankh-af-na-khonsu qui s'est tué,
Dont les paroles sont vérité. j'invoque, je salue
Ta présence, ô Râ-Hoor-Khuit !

Unité profondément révélée
J'adore la puissance de Ton souffle,
Suprême et terrible Dieu,
Qui fait trembler devant toi
Et les dieux et la mort: --
Moi, je t'adore !

Apparaît sur le trône de Râ !
Ouvre les voies du Khu !
Eclaire les voies du Ka !
Les voies du Khabs pénêtrent
Pour me troubler ou m'apaiser !
Aum! que cela me comble !

La Lumière est mienne; ses rayons
Me consument: j'ai fait une porte secrète
En la Maison de Râ et de Tum,
De Khephrâ et d'Ahathoor.
Je suis ton Thébain, ô Mentu,
Le prophète Ankh-af-na-Khonsu !

Avec Bes-na-Maut je frappe ma poitrine ;
Avec la sage Ta-Nech je tisse mon charme.
Manifeste ta splendeur stellaire, Nuit !
Invite-moi en ta Maison pour y demeurer,
serpent ailé de lumière, Hadit !
Demeure avec moi, Râ-Hoor-Khuit !






Paraphrase du recto de la Stèle de la Révélation

Paroles de Mentu par le
frère qui dit la vérité
Qui fut le maître de Thèbes
depuis sa naissance :
mon coeur, coeur de ma mère !
ô coeur que j'avais sur terre !
Ne te dresse pas contre moi comme
témoin !
Ne t'oppose pas à moi, juge, dans ma
quête !
Ne m'accuse pas d'inaptitude
Devant le Puissant Dieu, le terrible
Seigneur de l'Ouest !
Car j'ai attaché l'un à l'autre
Par un charme qui entoure leur mystique
grandeur.
La terre et l'Ouest merveilleux,
Quand je prospérais, ô terre, sur
ton sein !

 

Le mort Ankh-af-na-Khonsu
dit de sa voix de vérité et de
sérénité :
toi dont le bras est unique !
toi qui scintille dans la
lune !
Je te lie au
charme qui se tisse ;
Je t'attire avec la mélodie houleuse.

Le mort Ankh-af-na-Khonsu
A quité les foules dans
l'obscurité
A rejoint les habitants de la
lumière,
Ouvrant le Duat, les demeures des étoiles,
Recevant leurs clés
Le mort Ankh-af-na-Khonsu
Est entré dans la
nuit,
Son plaisir sur terre d'accomplir
Parmis les vivants.